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Let's do it again, make it fun this time
11 avril 2013

Encore un soir

C'est un de ces soirs.

Tu sais, un de ceux où tu n'as pas vraiment envie d'avoir sommeil, où la seule idée de te laisser happer est insupportable. Parce qu'on sait. On sait ce qui  nous attend.

Il y a beaucoup de soirs comme ça. Surtout maintenant que les années ont passées. Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu ce genre de cas de conscience plus jeune. Le sommeil était accueilli comme un ami bienveillant, toujours à bras ouverts. Parce qu'il offre alors un apparté.

Un moment pour se retrouver un peu seul avec soi même. Elle créée sont propre imaginaire alors, cette caboche enfin laissée à la seule réflexion, et finalement on n'est jamais vraiment seul quand son esprit est peuplé de magie et de belles images qui alors n'apprtiennent qu'à soit.

C'est l'ennui d'avoir une fraterie sans trop de moyens, quand on partage tout depuis l'enfance avec les autres, sans vraiment le choix de dire "Ceci m'appartiens, je n'ai pas envie de partager, laisse moi être égoïste un peu." La solitude est alors quelque chose de précieux, qu'on préserve, qu'on envie aux autres. 

La grande différence se dresse entre les gens dans la manière dont ils cherchent à combler cette solitude.

Le paradoxe de ma solitude actuelle, maintenant que je suis grande, c'est que je ressens le besoin de la partager. Ce n'est plus alors se retrouver seul, c'est ne plus être seul dans cet état de latence entre deux intermèdes où on oublierait quelques peu son statut.

Partager sa solitude. C'est ce que je fais sur les réseaux sociaux, bien calfeutrée, chacun chez soi, à oublier que le vrai contact existe et à se morfondre dans cette solitude qu'on ne désire plus mais que l'on s'oblige pourtant à vivre. Quand on est grand, on aime pas être seul. Parce qu'on se retrouve face aux questions qu'on ne se posait pas petit. Les doutes, l'anxiété, les problèmes. Ou plutôt on SAIT quand on est grand. Que tout ça existe. On connait l'implication du tout et ce qui nous attend le lendemain. 

Partager sa solitude. Oui, mais pas avec n'importe qui. Si possible, avec quelqu'un de cher. Avec qui cette solitude ne serait plus l'acte majeur de la pièce, mais simplement le jardin secret qu'on s'aménagerais chacun de son côté sans qu'elle ne nous étouffe, parce qu'on vivrait pleinement sans, jusqu'à ressentir le besoin d'une petite bouffée d'air frais.

Oh, rien de très long, rien de ce qu'on pourrait s'imposer en étant seul. Juste un moment avant de replonger dans ce tout qu'on partage, parce que ce partage là peut être égoïste parce que quelque part on sait que la personne en face aussi en à besoin, en à envie.

A vrai dire ça me manque. Ce partage. C'est peut être ça qui me chagrine le plus en ce moment. Ce face à face avec moi même sans réelle échappatoire, avec pour unique chemin possible que le reflet de ce qu'on est. De ce qu'on a peur de devenir.

Quelqu'un qui ne saurait plus partager.

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